Dans les quartiers populaires de Paris, au cours des années 1880, des éleveurs passionnés ont croisé le Bulldog anglais avec des terriers pour réduire sa taille et obtenir de plus petits chiens robustes. C'est ainsi qu'ils ont donné naissance au Bouledogue français actuel.
Au départ, le Bouledogue avait une double utilité : ratier et gardien. Le but à l’époque est alors d’aider les boucheries parisiennes dans la lutte contre les rongeurs !. Il devient alors le chien favori des bouchers et des marchands de vin dont il gardait les entrepôts et les écuries. Avec son caractère vif et intelligent, il sort vite des écuries ! Les cochers de Paris vont ensuite l'adopter, ce qui lui permettra de faire connaissance avec une clientèle bien souvent aisée. Le Bouledogue met alors une patte dans la bourgeoisie. Au début du XXe siècle, on le retrouve chez les nobles, les riches et jusque dans les cours royales. La race est alors la grande favorite des femmes de la haute société, surtout en France où il devient presque un accessoire de mode.
Le standard de la race est établi vers 1898 et a peu évolué depuis. Le Bouledogue sera une vraie inspiration pour les artistes de la ville et sera dépeint dans une multitude de tableaux. Colette en fera d’ailleurs sa marque de fabrique et sera prise en photo avec ses chiens tellement de fois qu’un recueil en sera fait en 2009, « Colette et ses bouledogues ».